J'ignore qui a eu l'idée au départ, mais c'est bien la CCC qui a formulé la proposition avec un côté évidemment symbolique. Or le symbolique flirte souvent avec le démagogique. Les 150 citoyens considèrent que l'automobile de collection contribue à vénérer l'objet automobile, et ça c'est maaaaaal selon eux._Zeb_ a écrit : ↑04 juil. 2020 09:28 On peut tout de même s'interroger sur ces capacités de réflexion, ou son honnêteté. Parce que soit il pense sincérement que ça va contribuer à sauver la planète, soit il fait de la démagogie.
La France représente 1% des émissions de co2 mondial pour 1% de la population alors bon... C'était chiffré le gain ?
Je pense qu'ils se trompent de sujet mais, convaincus par les intervenants au cours de leurs 7 sessions (2 à 3 journées chacune), ils se sont un peu emballés. Jean-Marc Jancovici, Valérie Masson-Delmotte ou Jean Jouzel n'en attendaient pas tant.
Les arguments (lus ici et ailleurs) du type "ça ne représente que x% des émissions, donc ça ne sert à rien" sont caduques. Les sources d'émissions sont tellement nombreuses, chacune ne représentant que si peu... c'est comme si, au moment de faire des économies d'énergie alors qu'on a 1 million de lampes allumées, on décrétait qu'il est inutile d'éteindre les 10 premières... ou que c'est aux autres de le faire en premier.
En revanche, la voiture de collection est aujourd'hui -à mes yeux- un patrimoine à préserver, témoin de l'ingénierie, de savoir-faire, d'une époque qui sera révolue tôt ou tard. On n'a pas à avoir honte de ce qu'on a su faire ou de ce qu'on a aimé.
Par ailleurs, à moyen terme, maintenir en état de rouler des anciennes est un des moyens les plus efficaces d'éviter d'en construire de nouvelles. Ce propos est surtout valable pour les "youngtimers" évidemment, utilisables au quotidien, et ne peut pas faire plaisir aux constructeurs, à leurs salariés ni à leurs sous-traitant. Mais c'est un fait, rouler en ancienne est globalement bien moins nocif pour la vie sur terre que de faire tourner des usines, prélever de nouveaux matériaux etc...
Quant aux vraies "anciennes", j'estime qu'elles peuvent témoigner durablement d'une époque où le délire consumériste n'avait pas encore surgi. On en rêvait, et quand on finissait par en avoir une on en prenait grand soin (on n'en changeait pas tous les 3 ans en LOA).
Bref, comme d'hab, le sujet est complexe et ne peut se résumer à des phrases simples qui commencent par "le problème, c'est..." ou encore "quel est l'abruti qui a pondu telle idée...".
Avant d'y être confronté, je prends les devants : oui, j'aime les bagnoles et ce qui précède semble faire de moi un odieux détracteur de la boîte à roues. Cela s'appelle une dissonance cognitive (une contradiction quoi) : ma TVR est l'objet le plus précieux que je possède aujourd'hui (juste après ma maison), pour autant j'ai pleinement conscience de l'absurdité de la voiture telle qu'elle existe aujourd'hui (charge utile : très souvent le conducteur seul, masse de l'engin : 10, 15 ou 20 fois la charge utile et consommation délirante eu égard au service rendu (déplacer une personne).
Au fait, au départ ce n'est pas un sujet sur la nouvelle... future... hypothétique... arlésienne... fantasmatique... regrettée TVR Griffith 2017 ?